vendredi 3 février 2012

La conclusion.

"La rencontre m'a paru au cours de ce récit dans toute son homogénéité : elle est celle de personnes, de savoirs, de concepts, de pensées, de langues, d'imaginaires, de processus de vie, de corps, d'espaces, de rythmes. Par ma part, elle est la lecture du mouvement qui m'emporte dans une dynamique d'apprentissage. Je suis d'ailleurs surprise par la forme que ce mémoire a pris et que je ne peux pour autant clairement identifier. Je n'avais pas de plan précis si ce n'est les trois axes suggérés : mon rapport à la formation, la critique de la formation DUFA et le contenu de mon stage. C'est dans ce cadre que de snuances d ela rncontre se sont exprimées, au fil d emes lectures qui furent presque toutes un effet du hasard. D'ailleurs, je remercie tous ceux que j'ai peu volés.
Rencontrer c'est trouver, c'est capturer, c'est voler, mais il n'y a pas de méthode pour trouver, rien qu'une longue préparation.*
Cette préparation dont Gilles Deleuze parle est toujours en chemin. Pour moi, la rencontre est plaisir et douleur, elle est ouverture au dehors, aux étincelles, au sombre, à l'incertitude aussi. René Char écrit qu'"il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps"**, ce pourrait être là encore une des manières de définir la rencontre.

Etablir une typologie de la rencontre m'a paru restrictif et j'ai préféré interroger son caractère mystérieux et imprévisible. Au travers des prépositions contre, dans, entre et avec si finement approchées par François Laplantine et Alexis Nouss dans leur ouvrage Métissages, j'ai eu l'étrange sensation que la rencontre est sans limites, si je considère qu'autrui n'est pas une limite. Pour moi, elle est comme la démarche de formation décrite par Franck Levallois, "d'abord un grand oui à la vie qui donne forme. C'est simultanément un acte de résistance."*** La rencontre explose le sens et, selon moi, ouvre l'horizon en de multiples directions. Cette dynamique ne m'emmène pas à affronter autrui mais plutôt à rendre sa place à l'humain et au désir d'apprendre, à la liberté de chacun dans une situation de formation aussi. La responsabilité de formateur serait alors de ne pas oublier que la relation pédagogique est tout une relation à autrui."

* Gilles Deleuze, Dialogue
**Franck Levallois, Formation, déformation : les miroirs du développement personnel, L'harmattan, 2000

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